|
symphonie inachevée
le sang qui ne coule plus dans les veines des morts; ce sont les vivant alentour qui le perdent
tu n'as pas eu le temps , ni le loisir d être malade
la mort est descendue sur toi comme l'aigle noir , ses ailes etaient si immenses
que leur ombre est venue sur ceux qui t'aiment et pour longtemps
ta manière de parler dans une débauche de mots ,de détails, de retours arrière
de preuve
ta manière d'observer par dessus tes petites lunettes rivées au bout de ton nez
ton regard qui ne laissait passer aucun detail
ta manière de prévoir les évenements, mù , par ton angoisse excessive
et ta façon particulière d'éclairer ton visage d'un rire soleil
on n'est pas près de les oublier
tu vas semer l'ordre en paradis
leur conseiller de mieux s'organiser
faire leur bilan et leur prodiguer tes conseils
la mort ne changera rien
tu resteras refractaire, ton coeur fuiera dans la lumière
et qui sait, tu meubleras le paradis du dernier gadget confort
si je devais définir tes 58 ans sur terre
je dirai : protecteur et responsable
adulte et petit garcon à la fois
tu t'émerveillais des voyages de ta fille (l 'aventuriere disais tu), de l'intelligence de ta caroline (pentium 4)
du sourire de ta martine
un spectacle de Johnny hallyday suffisait à ton bonheur
l hiver sans toi sera plus froid
la nuit plus noire
toi notre chef coutumier
tu laisseras en nous un vide égal à ta présence
a bientot spiel
que la paix eternelle soit sur ton ame
|
|